Platini s'excuse, puis (re)flingue Wenger
Deux jours après ses propos peu élogieux à l'encontre d'Arsène Wenger, Michel Platini avoue s'être emporté. Avant de remettre un coup de griffe au manager d'Arsenal.
«J’ai été trop dur avec Arsène». Deux jours après s’être légèrement emporté contre Arsène Wenger dans les colonnes du Dauphiné Libéré - «Moi, je parle de foot, lui de business. C’est tout pour ma gueule, c’est TPMG, Arsène!» avait-il notamment déclaré Michel Platini a reconnu, dans le quotidien Sud Ouest de ce jeudi, qu’il s’était quelque peu laissé emporter. Et le président de l’UEFA d’avouer qu’il s’était fait gronder par son papa, Aldo, qui a lancé la carrière de Wenger à Nancy.
Si «Platoche» reconnaît qu’il est allé un peu trop loin, il ne renie pas ses propos. Il les explique: «Quand je parle de business, ce que je vise, c’est aller chercher des jeunes de 13 ou 14 ans. Je ne le supporte pas».
Une méthode qui fonctionne plutôt bien à Arsenal, comme l’ont prouvé Carlos Vela, Aaron Ramsey, Jack Wilshere, Mark Randall ou Nicklas Bendtner.
Ces cinq joueurs, âgés de 16 à 20 ans, font partie de l’équipe, dont la moyenne d'âge est de 19 ans, qui a atomisé (6-0) Sheffield Wednesday, une équipe de deuxième division anglaise, mardi soir en Coupe de la Ligue. Des buts marqués par le Mexicain Vela, 19 ans, acheté à 17 ans et auteur d’un triplé, par le Danois Bendtner (20 ans), auteur d’un doublé, et Wilshere, un jeune Anglais âgé de 16 ans et 269 jours.
Et le président de l'UEFA d’égratigner encore un peu plus le club londonien. Tout en réaffirmant son credo sur la formation - «Je veux me battre, en concertation avec les familles du football, pour la formation des jeunes» -, à défaut de pouvoir avancer le principe du 6+5 (au moins 6 joueurs nationaux dans chaque équipe), il ne manque pas l'occasion de citer de nouveau le club de Wenger comme exemple à ne pas suivre: «Pour que les gens d’Arsenal ne viennent pas piquer des jeunes de 13 ans à Bordeaux par exemple…»